Les traitements de chimiothérapie anticancéreuse sont généralement redoutés pour leurs effets indésirables : c hutes de cheveux, vomissements, infections… Pourtant, les progrès pour diminuer ces effets négatifs sont prometteurs. Notamment, une nouvelle génération de médicaments anticancéreux : les thérapies ciblées. Plus d’explications avec le Pr Ahmad Awada, d irecteur du service de médecine oncologique à l’Institut Jules Bordet, qui fait partie de l’Hôpital Universitaire de Bruxelles.
La chimiothérapie est l’ensemble des médicaments administrés soit par bouche, soit (dans la majorité des cas) par voie intraveineuse pour traiter un cancer . Avec ce traitement, le but est d’atteindre la cellule tumorale pour perturber sa machinerie, et la tuer. Il y a cependant un point négatif : les effets secondaires. Quand on parle de chimiothérapie, on parle de 60, 70 voire 80 médicaments différents à prendre explique le Pr Ahmad Awada. Des médicaments de différentes classes, qui agissent différemment en fonction des tumeurs à soigner.
Il existe deux situations principales ; la première : q uand on vient de diagnostiquer un cancer et qu’on le traite par chirurgie (radiothérapie). Dans ce cas, généralement, on procède à une chimiothérapie en plus de la chirurgie. On appelle cela la chimiothérapie adjuvante. Le but est d’éliminer les micro-métastase qui se seraient disséminés dans le corps. Il s’agit alors d’une vision curative.
Traitements Intra Artériels Des Métastases Hépatiques Du Cancer Colorectal
Des malades, malgré un traitement optimal du cancer, vont récidiver ajoute le Pr Ahmad Awada. Dans ce cas, on peut aussi utiliser la chimiothérapie, afin d’éliminer les métastases, les diminuer, augmenter la chance de survie et améliorer la qualité de vie du patient. Quoi qu’il en soit, chaque cancer a un protocole différent.
La toxicité est divisée en trois périodes : la toxicité immédiate (directement après la chimiothérapie), la toxicité qui arrive quelques jours après le début du traitement, et la toxicité chronique (qui arrive à plus long terme). Pour la plupart de ces toxicités, il existe des moyens d’alléger les symptômes. Pour les symptômes de toxicité aiguë (qui surviennent directement après le traitement), voici quelques solutions :
Solution : pour éviter la chute des globules blancs et donc, limiter le risque d’infection, il existe un produit à injecter. Ce produit permet une récupération plus rapide. De cette façon, on réduit significativement le risque d’infection insiste l e Pr Ahmad Awada. Ces médicaments stimulent la cellule souche qui est à la base de la fabrication des globules blancs.
Chimiothérapie, Quels Sont Les Effets Secondaires Des Traitements Oncologiques
Solution : il y a deux moyens de traiter et de prévenir ces inflammations. Les bains de bouche : le malade doit en faire trois à cinq fois par jour. Ou encore, la technique du
Solution : il existe de bons traitements pour réduire les nausées et les vomissements, g râce notamment à certains médicaments. Si on donne les bons médicaments au bon moment, s euls 10% des malades seront touchés par ces nausées et ces vomissements.
Solution : malheureusement, il n’existe pas encore de solution miracle pour prévenir la chute des cheveux. On peut cependant réduire le risque en utilisant un casque réfrigérant. Il s’agit d’une technique qui consiste à d iminuer la circulation du médicament de la chimiothérapie au niveau du cuir chevelu. Pour les chimiothérapies administrées en courte période, cette technique peut aider. Par contre, ce casque n’est pas possible pour les traitements plus longs.
Cancer Du Col Lourdement Prétraité
Il existe aussi d’autres traitements : les thérapies biologiques. E lles peuvent interrompre la croissance de cellules spécifiques, bloquer la libération d’hormones ou renforcer le système immunitaire. Elles sont utilisées pour combattre le cancer ou atténuer les effets secondaires de certains traitements du cancer.
Ces 20 dernières années, grâce au progrès et à la compréhension de la cellule cancéreuse au niveau biologique, on a pu développer des médicaments biologiques ciblés. Ces médicaments ont une efficacité sélective sur quelques cellules cancéreuses.
les effets secondaires explique le Pr Awada. C’est-à-dire, qui attaque plus la cellule cancéreuse et moins les cellules normales. Cette chimiothérapie est développée et a déjà prouvé son efficacité sur quelques tumeurs. Aujourd’hui, elle est prescrite à quelques patients. Il y a cependant encore quelques effets secondaires, qui sont liés au mécanisme d’action de ces médicaments.
Hôpital De Jour
Retrouvez La Grande Forme en direct du lundi au vendredi de 13 heures à 14h30 sur VivaCité. Vous avez manqué l’émission ? Nous vous invitons à la revoir sur Auvio ainsi que sur différentes plateformes de Podcast.L'immunothérapie est entrée récemment dans le traitement de certains cancers et fait l'objet d'études cliniques dans de nombreux autres. Tout comme la chimiothérapie et les thérapies ciblées, l'immunothérapie peut provoquer des effets secondaires. Ils sont toutefois très différents et nécessitent une prise en charge particulière qu'il est bon de connaître.
Alors que la chimiothérapie ou les thérapies ciblées affectent directement la croissance et la prolifération des cellules cancéreuses, l’immunothérapie est un traitement qui vise à stimuler les défenses immunitaires de l’organisme contre les cellules cancéreuses. En effet, le rôle du système immunitaire est de défendre l’organisme contre les corps étrangers tels que les bactéries, virus, champignons mais également les cellules cancéreuses. Afin de contrôler le système immunitaire, soit pour l’activer face à un corps étranger, soit pour le désactiver et éviter ainsi qu’il ne se retourne contre les cellules normales de l’organisme (engendrant des réactions auto-immunes ou inflammatoires), il existe de façon naturelle des points de contrôle. Cependant, les cellules cancéreuses s'approprient les mécanismes de ces points de contrôle, désactivant le système immunitaire, empêchant ainsi ce dernier d’attaquer et détruire les cellules cancéreuses. L’immunothérapie est donc un traitement qui va stimuler le système immunitaire en empêchant sa désactivation par les points de contrôle ce qui augmente la réponse immunitaire antitumorale de l’organisme.
L’immunothérapie peut parfois réactiver le système immunitaire contre les cellules normales de l’organisme et être ainsi à l’origine de symptômes auto-immuns ou de pathologies inflammatoires. Ils touchent plus souvent la peau, le côlon, le foie, les poumons et les organes endocriniens (hypophyse ou thyroïde). Ils sont le plus souvent légers ou modérés, et réversibles lorsqu’ils sont détectés tôt et traités rapidement.
Comment Faire Face Aux Effets Secondaires De La Chimiothérapie ?
Par conséquent, tout nouveau symptôme apparaissant sous immunothérapie doit être déclaré à l’équipe médicale afin de permettre une prise en charge rapide de ces effets indésirables. Il faut également informer le médecin si l’on prend tout autre médicament, y compris des produits dits naturels.
À noter que ces effets indésirables ne sont cependant pas systématiques et peuvent varier d’un patient à l’autre dans leur survenue, leur durée et leur intensité.
Il est important de mentionner tout symptôme, dès son apparition, à son équipe oncologique. Celle-ci initiera des analyses pour détecter tout signe d’effet secondaire au stade précoce.
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Ils surviennent en général assez rapidement après le début du traitement. Toutefois, ils peuvent se manifester à tout moment au cours du traitement, de quelques jours à plusieurs mois après la première perfusion ou après la fin du traitement.
La fréquence de survenue des effets indésirables lors du traitement varie également selon les types d'immunothérapies administrées. Parmi les effets secondaires les plus souvent rapportés, les symptômes cutanés sont les plus fréquents, tandis que les effets secondaires hépatiques sont les moins fréquents. La fréquence des symptômes gastro-intestinaux ou des symptômes pulmonaires ou ceux liés à la thyroïde varie, quant à elle, en fonction du type d’immunothérapie utilisée.
La stratégie la plus efficace pour traiter les effets secondaires liés à l’immunothérapie est de les identifier rapidement et de les prendre en charge au plus vite. Il est donc primordial de toujours signaler tout nouveau symptôme ou toute aggravation de symptôme à l’équipe oncologique.
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Les effets indésirables des traitements du cancer sont classés en fonction de leur degré de sévérité, sur une échelle de 1 à 4.
Par exemple, pour les grades 1, la prise en charge consiste à traiter les symptômes, sans interrompre ni temporairement ni définitivement le traitement.
Selon le type d’effets indésirables, classifiés en grade 2, l’oncologue peut, si nécessaire, décider de suspendre temporairement le traitement sur une ou plusieurs doses et d’administrer en parallèle un traitement symptomatique (en général, des corticoïdes par voie orale) jusqu’à ce que l’effet s’apaise ou disparaisse.
Notre Objectif Pallier Les Effets Secondaires De La Chimiothérapie
• En cas d’effets secondaires cutanés : éviter tout contact avec des irritants cutanés (produits chimiques par exemple) ainsi que l’exposition au soleil.
Chez les patients qui souffrent d’un effet indésirable de grade 3 ou 4, le plus souvent, le traitement est interrompu et une consultation chez un spécialiste de l’organe concerné est organisée.
« J'éprouve des difficultés respiratoires, mais je ne sais pas si c'est à cause du traitement. Dois-je en parler au médecin ? » Frédéric H., 60 ans Si vous avez des doutes, il faut dès que possible en parler à votre médecin ou votre équipe oncologique. Rappelez-vous que la plupart des effets indésirables liés aux immunothérapies sont légers et réversibles s’ils sont rapidement détectés. Il ne faut donc pas perdre de temps, afin de ne pas avoir à arrêter votre traitement.
La Chimiotherapie Bénéfice Attendu Et Effets ...
Anti-CTLA-4 : type de médicament qui inhibe le point de contrôle immunitaire CTLA-4 situé sur la surface des cellules immunitaires nommées lymphocytes T, permettant ainsi d’activer ces derniers afin qu’ils détectent et éliminent les cellules cancéreuses.
PD1 : protéine de surface des cellules immunitaires (lymphocyte T), qui, quand elle se lie à la protéine PD-L1, inhibe l’activation de ces dernières.
PD-L1 : protéine à la surface de certaines cellules immunitaires mais également de certaines cellules cancéreuses, qui quand elle se lie à la protéine PD1 et à la protéine B7.1, inhibe l'activation des cellules immunitaires (détournement/appropriation du mécanisme de contrôle négatif pour échapper à la réponse immunitaire de l'organisme).
Adhésion Thérapeutique Aux Traitements Oncologiques Oraux Et Prise En Charge Interdisciplinaire
Point de contrôle immunitaire : molécule du système